La Galerie VOUTE 88, accueille et invite Juliette Choné à
investir l’espace de la galerie pour la présentation de son exposition Peau d’âme,
une variation sur les le thème de la féminité sur fond de conte des fées. Entre
installation/objet et dessin, l’exposition déploiera au sein de l’association
La Vache Bleue tout son potentiel poétique.
Exposition du 4 au 14 juillet 2013, ouverture de mardi à
dimanche de 16 à 20h.
Peau d’âme et autres métamorphoses
-->
Les ouvres
présentées à la galerie Voute 88 pour l’association La Vache Bleue sont nées
d’un projet sur le thème des contes, en particulier Peau d’Ane.
J'affectionne
le dessin au crayon et au stylo, le lavis, ainsi que l'exploration de
l'oxydation du métal comme matériau sensible, esthétique et symbolique: soit un
«déchet esthétisant».
Davantage poétique que conceptuel, mon travail est une
réflexion contemporaine et sensible sur le temps, à travers de grands thèmes
intemporels, artistiques et philosophiques, comme les vanités, la mélancolie ou
encore les contes et la métamorphose.
Diplômée
d'Olivier de Serres, j'ai travaillé à la création et surtout à la restauration
de vitraux pour les Monuments Historiques. Par conséquent, je devais déceler
puis stopper les altérations du verre, du métal ou encore des peintures. Avec
mon DEA en arts plastiques, j'ai repris mon envol en création mais
paradoxalement, le temps et les métamorphoses qu'il engendre sur la matière
sont restés mes préoccupations. Aujourd'hui je créée, je provoque ces
altérations et par conséquent ces déchets hautement poétiques.
Pourquoi
Peau-d'âne?
Souvenez-vous, l'histoire d'une fillette métamorphosée en jeune et
jolie femme qui doit gagner du temps
pour ne pas se faire épouser par un père incestueux...C'est grâce à des
souhaits de robes plus improbables les unes que les autres, dont la robe
couleur du temps, qu'elle va tenter de gagner, un peu de ce temps....
La
robe est un symbole de féminité et de séduction et dans sa simplicité se réfère
également à l'enfance. De manière plus générale, le vêtement est ce que Roland
Barthes classe comme un objet de communication et de langage .
J’ai imaginé
depuis longtemps des robes de papiers, de porcelaine, de viande et de métal,
cousues, suspendues à un fil rouge, celui du sang et de la vie. Des robes
vanités, déchets, fragiles, abîmées, déchirées, séchées, rouillées, matérielles
et immatérielles, des robes seconde peau, qui interviennent entre intériorité
et extériorité. Des robes «Peau d’âme»
Ces enveloppes vides de corps,
témoignent du temps qui passe et de la mort d’un état, celui de l’enfance. Des
robes voilées de vert-de-gris qui à l’instar d’Yves Klein incarnent et
subliment dans ses pigments bleus une chair dévorée et immatérielle.
Inversement,
dans mes dessins, la couleur ne née pas de la matière mais de la fluidité et du
processus pictural. Ce processus impose de dessiner et de peindre à
l’horizontal puis de mettre à la verticale le papier supportant les couleurs
afin de faire couler, mélanger , superposer celles-ci.
Provoquant ainsi
coulures généreuses et tâches, tantôt maitrisées, tantôt fruit du hasard.
Juliette Choné
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire